Le prix des logements anciens à Lyon s’est envolé de +7,6 % en un an selon les indicateurs que vient de publier le site de ventes et locations en ligne SeLoger.com.
Un chiffre proche de l’évolution des prix immobiliers lyonnais noté par un autre site, MeilleursAgents.com, qui l’estime à +7,8 % sur un an.
La hausse touche quasiment tous les arrondissements de Lyon, avec des sommets atteints dans le 6ème (+13,4 %), le 3ème (+13,1 %) et le 1er (+11,4 %).
Cette tendance est clairement à mettre en relation avec la croissance démographique de la ville de Lyon (environ + 90 000 habitants entre 1990 et le dernier recensement) et la mutation de sa sociologie.
Les quartiers populaires de la ville ont connu une mutation profonde, comme le montre l’étude de l’Insee parue fin 2016 : en 40 ans, Lyon a connu une hausse de la qualification de sa population et une transformation de sa fonction productive vers une économie de services, avec par conséquent moins d’ouvriers et plus de cadres.
Ainsi, le 1er arrondissement lyonnais, autrefois populaire, a vu son profil bouleversé en quelques décennies dans un processus de “gentrification”, qui touche aussi dans une moindre mesure le 4ème.
Le terme "gentrification" est un néologisme et un anglicisme qui désigne le processus de transformation du profil économique et social d'un quartier urbain ancien au profit d'une classe sociale supérieure.
Le 2ème et le 6ème arrondissements de Lyon conservent leur caractère aisé, à l’inverse des 8ème et 9ème arrondissements, plus modestes et marqués par le poids du logement social.
A noter que le phénomène de gentrification commence aussi à toucher des secteurs du 7ème et du 3ème arrondissement lyonnais, comme la Guillotière.
Les chiffres indiqués dans le tableau ci-dessus sont des moyennes. Au sein de chaque arrondissement, les réalités peuvent être différentes.
A Lyon 3ème par exemple, les quartiers Préfecture, Moncey et Part-Dieu sont les plus fortement touchés par les hausses de prix.
Dans le 6ème arrondissement , il s’agit des secteurs Brotteaux, Cité internationale et Vitton-Thiers.
A Lyon 2ème, la Confluence est en train de rattraper les tarifs de la Presqu’île.
Les quartiers accessibles pour les primo-accédants sont excentrés et conservent un caractère populaire : comme l’ouest du 5ème , le 8ème ou le 9ème.
Ou encore une partie de Lyon 7ème, même si cela risque de changer avec l’extension du tramway et la multiplication des programmes immobiliers neufs pour investir en loi PINEL à Lyon, qui auront un impact sur les prix de l’immobilier ancien.
4 279 euros, voilà le prix moyen du m2 à Lyon dans l’immobilier ancien selon la dernière étude de LPI-SeLoger.com (prix moyen signé), se rapprochant significativement du prix moyen au m2 de l’immobilier neuf à Lyon et dans son agglomération.
En France, un appartement ancien coûte en moyenne 3 837 € du m2.
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